Concernant ConFed

La ConFédération Canadienne de Travail des Prisonniers (CCTP ou << ConFed >>) résulte de beaucoup d’inquiétude concernant les conditions de travail de la population canadienne grandissante de prisonniers, le manque d’opportunités disponibles pour les prisonniers pour qu’ils se préparent eux-mêmes à être libérés et ses conséquences, soit le taux inacceptablement haut de récidivisme. Nos initiatives sont conçues pour compenser, lors de leur libération dans la société, des prisonniers sans éducation, sans formation et sans habilités professionnelles.

L’éducation et la formation professionnelle des prisonniers pendant leur incarcération sont reconnues pour réduire le récidivisme. La réduction du récidivisme signifie moins de nouvelles victimes pour les prisonniers libérés. Historiquement, les prisonniers n’avaient pas grand-chose à dire sur leurs conditions de travail et ne disposaient d’à peu près aucune possibilité de résolution indépendante pour leurs griefs reliés au travail. Une telle différence de pouvoir entre l’employeur et l’employé ne débouche pas sur une saine éthique de travail. Quand l’employé est un prisonnier, l’employeur est le Service Correctionnel du Canada, et le but du SCC est de protéger la société par le biais d’un contrôle prudent, sécuritaire et humain des prisonniers alors qu’on les prépare pour leurs éventuelles libérations dans la société en tant que citoyens respectant la loi. Il est contre-productif, à cette fin, de soumettre les prisonniers pendant des années à vivre dans des conditions qui leur enseignent qu’il est acceptable de manipuler quelqu’un ayant moins de pouvoir que soi.

On ne peut instiller, chez quelqu’un d’autre, de la déférence pour les règles de loi et pour les droits d’autrui en retirant aux autres leur droit et accès aux règles de loi. Plus une personne se rend compte que des avenues légales de recours sont accessibles et efficaces, moins elle sera portée à emprunter des voies de recours illégales. Personne ne se soumettra à quelque chose qu’il ne respecte pas, et personne ne respectera ce qui ne fonctionne pas pour lui. Il est dans l’intérêt de la sécurité publique que les prisonniers se fassent enseigner des habilités de travail viables, l’importance des règles de loi ainsi que la dignité et le respect pour tous. Les prisonniers ont également besoin de se faire offrir des opportunités de réparation volontaire envers ceux et celles qu’ils ont blessés, quand c’est possible.

De plus, plusieurs prisonniers ressentent le désir d’apporter une contribution positive aux victimes d’actes criminels, les moins fortunés et à la société en général. Historiquement, les prisonniers ont trouvé des façons significatives de redonner à la société par le biais de levées de fonds organisées pour des œuvres de charité reconnues, telles que la Société Canadienne du Cancer, les hôpitaux pour enfants, les banques alimentaires, etc. Mais plusieurs prisonniers voudraient aussi pouvoir donner directement à des victimes spécifiques d’actes criminels par l’entremise d’un intermédiaire d’une manière qui préserve la dignité et le bien-être des gens concernés.

Les membres contribueront par des paiements au Régime Enregistré d’Épargne Retraite, à la Compensation du Travailleur, à l’Assurance Santé et aux taxes d’emplois applicables et aussi par des paiements de pension. Cela va instiller dans nos membres le sens des responsabilités qui manque présentement quand il n’y a pour eux aucune opportunité de contribuer à la société. Nos initiatives vont réduire le fardeau sur les contribuables, qui se chiffre aujourd’hui dans les milliards annuellement, sans aucun résultat valable.

C’est notre mission, en tant que service public, de devenir une organisation autosuffisante, capable de fournir de l’assistance sous différentes formes à nos membres lors de leurs libérations dans la communauté pour faciliter une réintégration facile dans la société en général, et plus spécifiquement sur le marché du travail, dans l’intérêt de la sécurité publique et pour augmenter le taux de succès contre le récidivisme. Aussi, nous allons nous efforcer d’augmenter la transparence, d’éduquer le public et de créer un dialogue sur l’état des services correctionnels au Canada, sous forme de service public envers tous les Canadiens.

La ConFédération Canadienne du Travail des Prisonniers est un syndicat démocratique dans lequel les membres prennent les décisions et établissent les politiques. La Constitution et les Règles pour le Local #001 ont été rédigées à l’établissement Kent en 2010 en consultation entre les cofondateurs syndicaux à Kent et l’établissement Mountain, et furent complétées en septembre 2011. Cette Constitution a été amendée en mai 2023 par le fondateur restant au Centre Fédéral de Formation – 6099. Des locaux additionnels seront rajoutés depuis les 47 institutions fédérales du Canada, qui, au moment d’écrire ces lignes, sont collectivement responsables pour plus de 14 000 prisonniers incarcérés et de plusieurs milliers d’autres en communauté à tout moment. Dans le futur, il est possible que des prisons provinciales deviennent des locaux membres.

La Constitution nationale de la ConFédération Canadienne du Travail des Prisonniers, datée du 12 septembre 2011 et amendée du 24 mai au 24 août 2023, appartient donc aux membres de la ConFédération Canadienne du Travail des Prisonniers. Elle détermine les objectifs du syndicat et son mode opératoire au niveau national. Le Bureau exécutif national et le Conseil des directeurs nationaux ont le mandat englobant de superviser toutes les initiatives de la Con Fédération Canadienne du Travail des Prisonniers, et la Constitution nationale forme la base pour le fonctionnement du Bureau exécutif national, ainsi que tous les bureaux régionaux et locaux de la ConFédération Canadienne du Travail des Prisonniers à travers le Canada.